Les auteurs du présent volume (publié avec la collaboration d’Aude Locatelli) s’interrogent sur les fonctions que l’évocation de la musique peut assumer au sein des romans. De Balzac à Echenoz, en passant par Robert Musil, Thomas Mann, Virginia Woolf et bien d’autres, il n’est pas rare que les romanciers évoquent des oeuvres musicales (y compris, de nos jours, une improvisation jazz ou rock’n’ roll) de façon précise et substantielle. Mais on peut se demander comment de telles évocations entrent dans les structures du roman et participent à la construction de son sens. À travers tous les exemples étudiés ici, le lecteur fera plus d’une fois le même constat : si le roman moderne se sert de la musique, il sait aussi lui rendre service.