Le périurbain a longtemps eu mauvaise presse. Il lui a été reproché tout à la fois de contrecarrer les objectifs de sobriété énergétique, d’artificialiser les sols et de favoriser la sécession sociale des classes moyennes. Par-delà ces critiques longtemps reprises par les décideurs politiques, de nombreuses recherches, portant sur des terrains variés ont montré que s’y inventaient de multiples solutions portant sur les mobilités, les modes d’habiter, les pratiques agricoles ou les formes de sociabilité. Le contexte est en train de changer. La crise climatique qui s’inscrit dans le temps long conduit à repenser les modèles de ville compacte, la pandémie heurte brutalement les habitudes et les pratiques et contribue à accélérer le processus. Cet ouvrage se propose de mettre en lumière certaines des transformations souterraines en maturation. Différentes générations de chercheuses et chercheurs travaillant sur les espaces périurbains y ont participé : des pionniers et pionnières des études périurbaines aux jeunes doctorantes et doctorants. Tous témoignent que les espaces périurbains sont des territoires d’innovation où il devient concevable de répondre à certains des défis auxquels sont confrontées nos sociétés.