C’est un récit complexe et émouvant que nous présentons dans cet ouvrage. Il commence par le témoignage au jour le jour des péripéties d’une lutte de deux jeunes femmes juives pour leur survie et celle de leurs proches au ghetto de Varsovie, du début à la fin de la guerre (1939-1944). Cette aventure va prendre de nouvelles proportions lorsque celles-ci prennent en charge l’enfant de leur sœur restée au ghetto. C’est alors qu’à leur bravoure se rajoute le poids de la responsabilité et dans le contexte de la Shoah : dangers de mort, courage, prises de risques, esprit de sacrifice, sacrifice filial, sororité. Quelques bribes d’humanité rencontrées au hasard, ont permis leur survie. L’originalité de ce récit est dans la continuité : celle de l’enfant, Yanek (Yan, rescapé avec ses tantes) dont les blessures psychologiques allaient s’aggraver avec les années, même après avoir émigré en Israël et fondé une famille. C’est son fils, Guy Las, aujourd’hui docteur en sciences, qui nous confie certains passages de son journal de jeunesse, pour décrire les séquelles des terreurs vécues par son père dans son enfance. Une enquête auprès de ses amis et autres personnes qui l’ont connu lui permettent d’éclaircir certaines énigmes et des questionnements qui l’ont souvent tourmenté.