La mondialisation, alliée à la métamorphose du capitalisme à sa financiarisation, a largement contribué à l’émergence du « local ». Qu’il s’agisse d’aménagement, d’action publique, de logiques économiques, on est passé du territoire aux territoires. Ce glissement du singulier au pluriel n’est pas neutre. Les territoires désignent aujourd’hui un local qui présente la particularité de s’inscrire dans le global : dans un espace mondialisé, les lieux sont fortement interconnectés. Des systèmes d’interdépendances de plus en plus complexes donnent naissance au « glocal ». Dès lors le local subit désormais des contraintes ou des influences venues d’autres territoires. Tiré d’un séminaire de recherche à l’École normale supérieure, cet ouvrage montre, à partir de différents cas d’étude, comment la mondialisation redéfinit la nature même des territoires.