En reconstituant le système des interrelations d’un cercle d’artistes et d’amis autour de Gustave Fayet, riche amateur d’art qui restaure l’abbaye de Fontfroide, cet ouvrage apporte un éclairage vivant, concret et contextualisant de la musique et des musiciens à la Belle Époque. Est ainsi revisitée une France au faîte de son rayonnement artistique : musiciens espagnols et Ballets russes à Paris, collectionneurs et mécènes (dont Gustave Fayet est une figure significative), fastueux salons parisiens (Greffuhle, Polignac, Misia…), premiers grands festivals d’été (spectacles grandioses montés aux Arènes de Béziers) alors que le gramophone confirme le vedettariat des musiciens interprètes. L’État et les édiles locaux ne sont pas absents de cette intense vie artistique et musicale dont l’initiative privée et le mécénat restent le fer de lance, certes dans une France centralisée où, néanmoins, se poursuit le débat sur l’art, la musique et les cultures régionales.