Dans Le Peuple, Michelet a cette phrase à propos des élèves des grandes écoles fondées en l’an III par la Convention : « Spectateurs de l’invention continuelle de leurs maîtres, ils allaient inventant aussi. » Jean Goldzink n’a jamais voulu passer pour un maître, mais il est un inventeur de cette sorte. Pendant près de quatre décennies passées à l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay/Saint-Cloud/Lyon, il a lu et relu les textes de la littérature française en y cherchant ce qu’ils apportent de singulier, de fort, de neuf. Il a formé des générations d’enseignants-chercheurs à ce type d’enquête, dans le double souci de la trouvaille et de l’élégance. Ses élèves et collègues lui rendent ici hommage avec une quarantaine d’études, explications de texte ou commentaires. Les auteurs étudiés s’échelonnent du Moyen Âge au XXe siècle, de Chrétien de Troyes à Claude Simon.