L’oubli interroge l’esprit humain depuis l’Antiquité. Qu’en est-il de ce qui est communément perçu comme un effacement de la mémoire ? À partir de la fin du xixe siècle, c’est en psychologie et en psychanalyse que la question s’est posée ; elle a depuis été prise en charge par d’autres disciplines, la philosophie l’anthropologie et l’histoire, notamment. Le présent ouvrage expose les différentes manières dont on peut aujourd’hui traiter de l’oubli. L’analyse de quelques-unes des principales lectures qui en ont été faites nous amène à comprendre combien, – et à quelles conditions –, au niveau personnel comme au niveau social, il est bon d’oublier. Elle nous conduit aussi, et par là même, à réfléchir sur la place que l’oubli occupe dans la création.