Depuis 2015 avec le lancement des négociations et surtout la signature historique de l’Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine en 2018, l’intégration régionale, stratégie de développement fondamentale de l’Afrique, connaît un regain d’intérêt. Cet intérêt n’est pourtant pas nouveau. Il date de la période avant les indépendances et a été concrétisé en 1963 avec la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). Depuis lors, le continent a adopté plusieurs plans et stratégies visant à promouvoir l’intégration régionale, à l’instar du Plan d’Action et de l’Acte Final de Lagos (1980), du Traité d’Abuja (1991) et plus récemment de l’Agenda 2063 (2015). Malgré ces tentatives, l’intégration africaine n’avance pas à la vitesse escomptée au regard des résultats obtenus et des contraintes internes et externes rencontrées. C’est en réponse à cela que le Programme Minimum d’Intégration (PMI) a été formulé par l’Union africaine. Le PMI, mécanisme de convergence entre les CER, vise à mettre en oeuvre des initiatives choisies pour accélérer et parachever le processus d’intégration régionale. Il porte sur quelques domaines prioritaires, sujets de préoccupation dans lesquels les CER pourraient renforcer leur coopération et bénéficier de leurs avantages comparatifs ainsi que de pratiques optimales. La présente recherche ambitionne d’évaluer la pertinence du PMI en vue de la création de la Communauté économique africaine, finalité de l’agenda panafricain d’intégration.