Retour à Jitomir

Ici est donné à lire une fiction autobiographique. Elle relate la longue marche, au XXe  siècle, d’un père né en Ukraine, à Jitomir  et d’une mère née en Algérie, à Mostaganem. Siècle de deux grands totalitarismes exterminateurs. Au début de celui-ci, Jitomir comptait près de 100 000  âmes. David Sirota, mon père, y est né. Fin mars  1919, dans le quartier où se trouvait à l’époque la rue Tchoudnovskaïa, où il habitait, un massacre de masse y fut perpétré, pendant les quelques jours où l’Armée Rouge avait abandonné la ville. Semyon Petliura en était l’un des inspirateurs. Subitement orphelin, le petit Douvid, du haut de ses 7 ans, a aussitôt fui sa ville natale pour ne plus jamais y revenir. En ce temps-là, la judéophobie y étant monnaie courante, les familles juives de cette région du monde s’attendaient chaque jour au prochain pogrom annoncé. Quand vint la Seconde Guerre mondiale, Jitomir fut mise à feu et à sang par les Nazis.

Via ce Retour à Jitomir, m’imaginant marcher dans les pas de mon père, j’ai conçu un récit montrant la capacité de terreur sans limite que les plus égarés de ce xxe siècle ont infligé au plus grand nombre de leurs contemporains, provoquant des destructions massives de vies humaines et d’immenses dévastations matérielles. Ce qui a autorisé chez bon nombre, pour des décennies, une levée des interdits fondamentaux. Ce sont, en effet, les plus maffieux et thanatophores de nos populations qui, s’affichant les plus forts, offrent aujourd’hui aux yeux des plus aveugles un modèle nihiliste d’identification et un horizon fallacieusement enviable.

Date de parution :

18/12/2023

Nombre de pages :

232

Genre :

Témoignages, Seconde Guerre mondiale, Psychologie

Langue :

Français

ISBN :

9782304055078

eISBN :

9782304055085

Livre numérique

9,99 €

Livre papier

19 €

André Sirota est directeur de recherche et professeur émérite depsychopathologie sociale clinique de l’Université Paris Nanterre.De 2006 à 2014, il a été président de la Société Française dePsychothérapie Psychanalytique de Groupe (SFPPG). De 2012 à 2017,