Szyja Opatowski, surnommé Samy, a dix-sept ans lorsque les troupes allemandes envahissent la Pologne en septembre 1939. Pour ce jeune Juif, c’est un long combat pour la survie qui commence, une lutte de chaque instant pour échapper à l’extermination. Dès avril 1940, Samy est déporté à Belzec, alors camp de travail, à la frontière de l’URSS. Là, il va développer ses capacités d’analyse, sa « débrouillardise » et son instinct extraordinaire qui vont lui permettre de s’en sortir, sans compromission. Chaque fois qu’il ressentira la menace d’une mort imminente, il saura saisir l’opportunité qui lui permettra de fuir. Pris dans l’une des « marches de la mort », à partir de Dachau où son parcours chaotique l’a dirigé, il réussit à s’évader. Et c’est accueilli chez un habitant qu’il attend, deux jours, sa libération par les Américains… en compagnie de soldats allemands déserteurs. Son arrivée, illégale en France, est encore révélatrice de sa pugnacité et de son intelligence des situations. Samy nous livre ici un témoignage dense et implacable, un parcours particulier qui révèle les conditions de vie dans les ghettos et les camps nazis.
À retrouver dans la rubrique « Mémoire » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :
https://www.fondationshoah.org/memoire/collection/la-survie-dun-juif-de-radom-pendant-la-shoah-szyja-opatowski