Marie Rafalovitch a 14 ans quand sa vie bascule le 24 juillet 1944. Dénoncée par un voisin à Toulouse, elle est arrêtée par un milicien français et un membre de la Gestapo. Enfermée à la caserne Caffarelli avec des familles juives raflées, elle est déportée en Allemagne au camp de femmes de Ravensbrück.
Seule, la jeune adolescente est confrontée à la terreur nazie. Elle comprend vite qu’elle ne peut compter que sur elle-même pour survivre. Si son jeune âge lui permet d’échapper au travail forcé, elle découvre avec horreur le terrible sort réservé aux prisonnières du camp, principalement des opposantes au nazisme.
À l’approche des Alliés, Ravensbrück est évacué et les détenus transférés vers le camp de Bergen-Belsen.
Surpeuplé, désorganisé, le camp est un véritable mouroir en ce début 1945. Avec les femmes et les enfants déportés avec elle de Toulouse, Marie est entrainée dans la salle des douches. Elle pense y mourir gazée mais la mort œuvre ici par la faim, l’épuisement et les maladies. L’hécatombe continuera plusieurs jours après la libération du camp par les Britanniques.
De retour en France, Marie renoue avec la vie, refoulant au fond d’elle-même le cauchemar des camps. Cette fêlure, elle la conservera jusque dans son corps mais elle parviendra à se reconstruire et à transmettre son récit et son inébranlable foi en l’Homme.
À retrouver dans la rubrique « Mémoire » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :
https://www.fondationshoah.org/memoire/collection/seule-quatorze-ans-ravensbruck-et-bergen-belsen-marie-vaislic