À une époque déconcertante où la place dominante de « l’Amérique » dans le monde, son rôle de leader mais aussi de modèle, ses géants du numérique ou sa « soft power » suscitent débats et interrogations, eu égard à l’émergence d’autres puissances régionales dans un monde qui tend à s’équilibrer autour d’autres pôles ou au mandat particulièrement « disruptif » d’un 45e président très atypique dans ses rapports à ce monde, l’américanisation méritait d’être interrogée à son tour. Ce concept protéiforme, souvent associé au progrès technologique, à la mondialisation ou à une forme d’impérialisme, a beaucoup été employé, souvent par ceux qui y voyaient une menace. Alors qu’un ancien président de la République surnommé le « Kennedy français » nous a récemment quitté, il convenait d’analyser, dans sa complexité, ce phénomène, réel, supposé ou fantasmé selon les cas, mais souvent convoqué au XXe siècle et en ce début de XXIe. Cet ouvrage propose donc l’analyse de chercheurs en sciences humaines et sociales dont les contributions, sur des sujets divers, évaluent certaines des multiples facettes d’une américanisation qui transforme y compris la langue anglaise, justifiant un titre à l’orthographe délibérément américanisée.