Cet ouvrage restitue le travail d’un homme afin que soit honorée la mémoire de ceux qui ont offert un long sursis de vie à l’enfant qu’il était et à sa famille, les sauvant de la mort programmée pour tous les Juifs par les nazis. Jean Henrion, avec clarté et intelligence, restitue les sept années de recherche qui ont abouti à distinguer quatre « Justes parmi les Nations » : Pierre Fouchier, Jacques Ellul, Hélène Schweitzer (Rosenberg) et Édith Cérézuelle. C’est par ce titre que Yad Vashem, à Jérusalem, honore les hommes et les femmes qui ont protégé des Juifs au mépris des périls et sans contrepartie. Ce nom de Yad (« Mémorial ») et Shem (« Nom ») reprend le verset du Prophète Isaïe : « Et je leur donnerai, dans ma maison et dans mes murs, un Mémorial et un Nom qui ne seront jamais effacés. » Grâce à cette même volonté, inépuisable, Germaine Courtiau (Lavier) est nommée « Gardien de la Vie », titre décerné par l’Association française pour l’hommage de la communauté juive aux Gardiens de la Vie, sous l’égide du Consistoire central de France , une reconnaissance également obtenue pour un groupe de vingt résistants protestants de Bordeaux, à titre collectif. Jean Henrion prolonge par ce livre, étonnant dans la description des difficultés rencontrées au cours de ses démarches, son œuvre de reconnaissance à l’égard de ceux qui donnent son sens au mot « humanité ».
À retrouver dans la rubrique « Mémoire » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :
https://www.fondationshoah.org/memoire/collection/ces-justes-ont-sauve-ma-famille-jean-henrion