Térèsa Stiland a 14 ans quand l’armée allemande envahit la Pologne, en 1939. Comme tous les Juifs de Lodz, Térèsa et sa famille vont connaître les persécutions, l’enfermement dans le ghetto, le travail forcé et la faim. Dans le ghetto, le désespoir et la mort sont omniprésents mais la solidarité reste vivace. Cette entraide et ce soutien moral seront les clés de la survie de Térèsa. Déportée à Auschwitz-Birkenau lors de la « liquidation » du ghetto, elle est ensuite envoyée en Allemagne dans les camps de Hambourg, Sasel et Bergen-Belsen où elle sera libérée en avril 1945. Profondément attachée à la culture de son pays, elle décide de revenir en Pologne après la guerre. Malgré la disparition de tous ses proches, malgré le nom aux consonances moins juives qu’on lui impose, elle y reprend ses études et devient infirmière, prolongeant ainsi les engagements altruistes qui furent les siens pendant la guerre. Avec le temps, le malaise qu’elle ressent en Pologne grandit et la pousse à l’exil. À Paris, elle est accueillie par un oncle et une cousine, sa seule famille encore vivante. Surmontant de nombreuses difficultés, elle s’installera, se mariera et s’épanouira en France. Énergique, émouvante et drôle, Térèsa a dominé sa discrétion naturelle pour nous livrer son histoire et les tourments de son cœur ; un cœur toujours tourné vers les autres, qui restera à jamais fidèle à la mémoire de ses chers disparus.
À retrouver dans la rubrique « Mémoire » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :
https://www.fondationshoah.org/memoire/dernier-chemin-vers-le-paradis-teresa-stiland