Le rail est historiquement équivoque, ayant permis aussi bien le meilleur que le pire de nos aventures (inter) nationales. Nous lui devons le développement de la révolution industrielle, la propagation de certains idéaux révolutionnaires et démocratiques, le moyen de fuir la misère ou la guerre, comme on l’a encore vu tout au début du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine, avec ces trains dans lesquels des Ukrainiens, surtout femmes et enfants, essayaient de monter pour se mettre à l’abri et rejoindre la Pologne. La même Pologne justement où, tout comme en Italie, en France et ailleurs, de bien sinistres trains de la mort concouraient logistiquement à la « solution finale » lors de la Deuxième Guerre mondiale.