Depuis quelques années, l’Union européenne est confrontée à une montée en force des populismes. En témoignent la victoire du Brexit au Royaume-Uni en juin 2016 et les bons scores obtenus par plusieurs partis populistes européens, notamment en Italie, en Autriche et en Allemagne, lors de diverses échéances électorales. Parallèlement, une progression des nationalismes est aussi perceptible. Tel est le cas, par exemple, en Ecosse et en Irlande du Nord où les partis nationalistes sont opposés au Brexit et à l’accord de retrait. Ou encore en Catalogne avec le référendum sur l’indépendance en 2017 et les rebondissements qui ont suivi. Populismes et nationalismes ne renvoient pas aux mêmes idéologies, ni aux mêmes discours. Ils n’impliquent pas non plus la même attitude à l’égard de l’UE. Toujours est-il qu’ils remettent, tous, le projet européen en question ou bien en critiquant son mode de fonctionnement et ses institutions, ou bien en impliquant une modification de sa composition. À travers l’étude de divers partis nationalistes et/ou populistes en Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie et au Royaume-Uni, cet ouvrage se propose d’étudier comment la progression des nationalismes et des populismes pourrait remettre l’UE en question sur les court et moyen termes.